TOC : Comprendre et Traiter les Troubles Obsessionnels Compulsifs

TOC : Comprendre et Traiter les Troubles Obsessionnels Compulsifs

Les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) touchent des millions de personnes dans le monde, perturbant leur quotidien et leur bien-être. Si tu ressens un besoin impérieux de répéter certaines actions ou si des pensées envahissantes te perturbent, tu n’es pas seul… et il existe des solutions. En tant que psychologue spécialisée, je suis là pour t’accompagner dans cette étape de ta vie. Découvrons ensemble les clés pour mieux comprendre et traiter les TOC.

Qu’est-ce qu’un TOC ?

Un Trouble Obsessionnel Compulsif est un trouble anxieux caractérisé par trois éléments principaux :

  1. Les obsessions : des pensées ou images intrusives, récurrentes, souvent anxiogènes. Par exemple : « Ai-je bien fermé la porte ? » ou « Et si je blessais quelqu’un involontairement ? »
  2. Les compulsions : des comportements ou rituels répétitifs pour calmer l’anxiété liée aux obsessions. Cela peut inclure se laver les mains à l’excès, vérifier des objets plusieurs fois ou compter mentalement.
  3. Les évitements : des comportements visant à échapper aux situations, objets ou pensées susceptibles de provoquer des obsessions. Par exemple, une personne ayant peur des germes peut éviter les lieux publics ou refuser tout contact physique. Ces évitements, trop souvent ignorés, peuvent renforcer le trouble en réduisant les opportunités de confronter et d’apaiser les peurs.

Ces comportements peuvent sembler irrationnels à ceux qui les observent, mais pour la personne concernée, ils sont indispensables pour réduire temporairement une angoisse intense.

Les différents types de TOC

Il existe de nombreuses formes de TOC. Voici quelques exemples courants :

  • TOC de vérification : s’assurer répétément qu’une porte est fermée, qu’un appareil est éteint, etc.
  • TOC de contamination : peur excessive des germes, d’être contaminé ou de contaminer les autres.
  • TOC de symétrie ou d’ordre : besoin que tout soit à sa place, symétrique ou organisé de manière « parfaite ».
  • TOC purement obsessionnel : des pensées intrusives sans comportement apparent (par exemple, peur de commettre une action immorale).

Quelles sont les causes des TOC ?

Les TOC ne sont pas le résultat d’un manque de volonté ou d’une faiblesse de caractère. Voici ce que les neurosciences nous apprennent sur ce trouble :

  • Dysfonctionnements dans le striatum : Cette région du cerveau, impliquée dans la gestion des habitudes et des rituels, présente souvent une activité anormale chez les personnes atteintes de TOC.
  • Hyperactivation du cortex orbito-frontal : Cette zone du cerveau, liée à la prise de décision et à la détection des erreurs, peut expliquer l’impression constante que « quelque chose ne va pas ».
  • Circuits de la sérotonine : Un déséquilibre dans ce neurotransmetteur clé joue un rôle dans l’anxiété et les comportements obsessionnels.
  • Suractivation de l’amygdale : Cette région, responsable de la gestion des émotions et des peurs, amplifie l’anxiété ressentie face à une obsession.

Comment traiter les TOC ?

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des traitements efficaces. En tant que psychologue, voici les approches que je recommande :

1. Une combinaison d’approches

La prise en charge des TOC repose sur des stratégies complémentaires qui agissent sur différents aspects du trouble :

  • L’exposition avec prévention de la réponse (EPR) : Méthode phare de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), elle consiste à te confronter progressivement à tes peurs sans recourir à tes rituels.

Un point fondamental à comprendre, souvent contre-intuitif, est que la thérapie des TOC ne vise pas à réduire l’anxiété, mais à apprendre à la tolérer sans mettre en place des comportements pour la diminuer. En effet, tenter de réduire l’anxiété dans le cadre des TOC peut entretenir, voire amplifier, le trouble. Cette approche diffère des autres thérapies classiques qui cherchent généralement à apaiser l’anxiété.

  • L’EMDR (Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires) : L’EMDR peut faciliter le travail d’exposition mentale.

2. La gestion du stress et de l’anxiété globale

Les TOC sont souvent exacerbés par des niveaux élevés de stress ou de fatigue. Pour cette raison, il est essentiel de travailler sur la vie en dehors des TOC :

  • L’EMDR : En complément du traitement des TOC, il peut être utilisé pour traiter des chocs émotionnels, des traumatismes ou réduire le stress général. Il faut savoir que les TOC qui apparaissent à l’âge adulte bien souvent apparaissent suite à des chox émotionnels ou des traumatismes. Pour en savoir plus sur l’EMDR, consulte cette page.
  • L’hypnose : Une approche efficace pour renforcer la relaxation et aussi diminuer l’état d’alerte constant. J’utilise également les phénomènes d’induction hypnotiques pour travailler sur des aspects précis des TOC ou phobie d’impulsion.
  • Les techniques de relaxation : La respiration profonde, la méditation et d’autres outils pour abaisser les niveaux d’anxiété globale, ce qui diminue indirectement la survenue des TOC.

Conseils pour mieux gérer tes TOC au quotidien

En plus des accompagnements avec des professionnels, voici quelques stratégies qui peuvent t’aider :

  • Prends conscience de tes rituels et évitements.
  • Apprends à tolérer l’inconfort en essayant de résister progressivement à certaines compulsions ou évitements.
  • Pratique des techniques de relaxation comme la respiration profonde ou la méditation (mais pas quand tu as des TOC).
  • Entoure-toi de proches bienveillants qui te soutiennent.

Mon accompagnement pour les TOC

En tant que psychologue, je propose des accompagnements sur mesure pour t’aider à reprendre le contrôle sur tes TOC. Que ce soit en consultation individuelle ou via mon programme en ligne, mon objectif est de t’offrir des outils concrets et adaptés à ta situation.

Si tu souhaites prendre RDV en visio ou sur Rennes, consulte ma page Doctolib.

Si tu souhaites travailler en autonomie, consultes ma page sur le programme en ligne que j’ai conçu.

Laxophobie : comment s’en sortir?

Laxophobie : comment s’en sortir?

La laxophobie (peur intense d’avoir la diarrhée) est une phobie très invalidante au sens où elle réduit la liberté des personnes qui en souffrent.

Les personnes qui ont la laxophobie ressentent énormément de honte, beaucoup n’en parlent pas et ne bénéficient donc pas d’un accompagnement pour s’en sortir.

Parfois la phobie s’installe sur plusieurs décennies. Ce qui est particulièrement dommage car il est possible de s’en libérer en travaillant sur plusieurs aspects clés.

Ma découverte de la laxophobie en tant que psychologue

J’ai connu cette phobie car un jour j’ai reçu en consultation un homme qui en souffrait depuis 17 ans.

J’étais la première personne à qui il en parlait (il était marié avec des enfants et même ses proches ne le savaient pas). Après une première séance d’échange, je lui ai proposé de travailler avec l’hypnose. Deux séances d’hypnose l’auront débarassé de cette phobie. Je l’ai revu 6 mois plus tard, car un contexte professionnel stressant avait fait qu’il avait senti que cela revenait un peu. Nous avons fait une nouvelle séance d’hypnose. 

Depuis, j’ai travaillé avec beaucoup de personnes ayant cette phobie, et le travail prend parfois plus de temps, tout le monde est différent.

Dans cet article, je veux parler des différents aspects que l’on travaille quand on travaille sur la laxophobie.

Comprendre pourquoi et comment la laxophobie s’est installée

Pour guérir de la laxophobie, il est essentiel d’identifier ses origines. Cette peur se développe souvent suite à un événement marquant, comme :

  • Une crise de diarrhée dans une situation sociale embarrassante.
  • Une forte douleur abdominale associée à une difficulté d’accès immédiat aux toilettes.

Ces événements traumatiques créent une association entre l’anxiété et la peur de revivre ces situations. Comprendre ce processus permet de poser les bases pour avancer.

Identifier les actions qui entretiennent la laxophobie

Les comportements d’évitement ou de réassurance sont souvent adoptés pour calmer l’anxiété, mais ces stratégies renforcent la phobie. Ces actions incluent :

  • Évitement : Ne pas sortir de chez soi, éviter le covoiturage, éviter l’imprévu…
  • Réassurance : Aller systematiquement aux toilettes avant de partir quelque part, port de protection hygiénique, médicament (immodium,…), etc.

Ces stratégies, bien qu’apaisantes à court terme, renforcent l’idée que le danger est réel. Le travail consiste à identifier et à désactiver ces comportements.

Gérer le stress qui amplifie les troubles digestifs

Le stress joue un rôle majeur dans l’amplification des symptômes digestifs. Il est donc crucial de travailler sur la gestion de l’anxiété pour briser ce cercle vicieux. Pour cela il y a 3 types de travail : physiologique, psychologique et attentionnel :

  • Physiologique : Respirations, relaxations, … (mais souvent c’est bien insuffisant et les laxophobes connaissent déjà ces outils).
  • Psychologique : Il s’agit d’un travail sur les sources quotidiennes de stress. Par exemple, avec une femme que j’ai accompagnée, nous avons abordé le contexte professionnel (tension avec un collègue, réunions, problème relationnel,…) pour améliorer sa confiance en elle et sa gestion des situations. Pour une autre personne c’était le couple. En faisant diminuer ces sources de stress, il y a tout simplement moins de situation qui déclenchent tout ce qui est en lien avec la laxophobie.
  • Attentionnel : Il s’agit d’apprendre aux personnes à gérer leur focus, car dans la laxophobie, il y a un « surfocus sur le ventre, le systeme digestif ou la laxophobie.

Bien entendu, pour les personnes qui ont des troubles digestifs non psychologique, un accompagnement parallèle est nécessaire (médecin, naturopathe, …).

Travailler sur la « philie »

Un aspect souvent négligé dans le traitement de la laxophobie est le travail sur la philie, c’est-à-dire les affects positifs dysfonctionnels liés à cette peur. Selon les travaux du Dr John Demartini et de Jim Knipe, et soutenus par les avancées en neurosciences, il existe une dynamique entre phobie et philie :

Plus nous valorisons une situation opposée à celle que nous redoutons, plus nous craignons intensément l’inverse.

Ainsi, si une personne valorise excessivement le contrôle ou la propreté, elle pourrait d’autant plus redouter la perte de contrôle associée à la diarrhée.

Travailler sur la philie permet de rééquilibrer cette dynamique et d’éviter que la peur persiste.

Si l’on se concentre uniquement sur la phobie sans aborder la philie, on laisse une porte entrouverte à d’éventuelles récidives.

Malheureusement, très peu de thérapeutes sont formés à ce type d’approche spécifique, ce qui peut expliquer pourquoi certains traitements restent incomplets et ne permettent pas une guérison durable.

Travailler sur les différents aspects de la phobie

La guérison de la laxophobie repose sur un travail global, qui inclut :

  • Traiter les causes profondes : Aborder les événements traumatiques ou les chocs émotionnels avec des approches comme l’EMDR.
  • Travailler sur les comportements qui entretiennent la phobie : Je peux savoir tout un tas de choses, faire un travail psychologique profond, si je ne réalise pas des actions dans la réalité, je vais stagner. Une partie du travail consiste donc à supprimer progressivement les comportements d’évitement et de réassurance
    • Le travail sur la philie : l’autre face d’une même pièce, si je ne fais pas ce travail, je ne fais que la moitié de ce qu’il faut
    • Apprendre la relaxation et la gestion du stress
    • Développer son intelligence émotionnelle.
    • Apprendre à muscler son focus
    • Et enfin le travail sur le subconscient est tout aussi important !

    Mon accompagnement 

    En tant que psychologue, je propose deux façons de travailler pour guérir de la laxophobie :

    1. Séances individuelles : Un accompagnement sur-mesure en visio ou sur Rennes dans mon cabinet pour travailler en profondeur sur votre laxophobie.
    2. Programme d’auto-thérapie : Une méthode structurée et guidée pour avancer à ton rythme, avec des exercices pratiques et des outils concrets. Ce programme contient tous les outils que j’ai évoqués plus tôt pour te permettre de travailler sur l’ensemble des composants de la laxophobie.

     


    La Laxophobie : Comprendre et Gérer la Peur de la Diarrhée

    La Laxophobie : Comprendre et Gérer la Peur de la Diarrhée

    Qu’est-ce que la Laxophobie ?

    La laxophobie est une peur irrationnelle et intense d’avoir la diarrhée. Cette phobie peut entraîner une grande anxiété, surtout lorsqu’une personne se trouve dans des situations où l’accès à des toilettes est limité ou incertain. Cette crainte peut sérieusement affecter la qualité de vie et limiter les activités quotidiennes.

    Les Symptômes de la Laxophobie

    Les personnes atteintes de laxophobie peuvent éprouver divers symptômes émotionnels et physiques, notamment :

    • Anxiété Anticipatoire : Peur intense à l’idée de devoir faire face à une crise de diarrhée, surtout en dehors de chez soi.
    • Comportement Évitant : Évitement de situations sociales, de voyages ou d’endroits où les toilettes ne sont pas facilement accessibles.
    • Symptômes Physiques : Transpiration, tremblements, palpitations cardiaques, nausées, voire crises de panique lorsqu’elles pensent à la possibilité d’avoir la diarrhée.
    • Pensées Intrusives : Préoccupation constante avec la possibilité d’avoir la diarrhée, même en l’absence de symptômes gastro-intestinaux réels.

    Les Causes de la Laxophobie

    La laxophobie peut être déclenchée par plusieurs facteurs :

    • Expériences Traumatisantes : Une ou plusieurs expériences désagréables liées à la diarrhée peuvent laisser une marque durable et entraîner une anxiété future.
    • Troubles Gastro-Intestinaux : Les personnes souffrant de troubles comme le syndrome du côlon irritable (SCI) peuvent développer une peur de la diarrhée en raison de la nature imprévisible de leur condition.
    • Anxiété Générale : Les individus ayant un trouble anxieux généralisé peuvent être plus enclins à développer des peurs spécifiques comme la laxophobie.

    Gérer la Laxophobie

    Vivre avec la laxophobie peut être difficile, mais il existe des stratégies pour aider à gérer cette peur :

    1. Thérapie EMDR : L’EMDR est une technique de psychothérapie qui aide à traiter les souvenirs traumatiques et les phobies. En se concentrant sur des mouvements oculaires spécifiques, les patients peuvent réduire l’intensité de leurs peurs.
    2. Hypnose : L’hypnose peut aider à reprogrammer les réponses anxieuses liées à la laxophobie. En travaillant avec un hypnothérapeute, les patients peuvent accéder à des états de relaxation profonde et modifier leur perception des situations stressantes.
    3. Techniques de Relaxation : La méditation, la respiration profonde et d’autres techniques de relaxation peuvent aider à réduire l’anxiété liée à la laxophobie.
    4. Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) : La TCC est efficace pour traiter les phobies en aidant les patients à identifier et à modifier les pensées négatives et les comportements d’évitement.

    Conclusion

    La laxophobie est une peur invalidante qui peut grandement affecter la vie quotidienne. Cependant, avec une compréhension appropriée de la phobie et des stratégies de gestion efficaces, il est possible de réduire l’impact de cette peur et de mener une vie plus sereine. Si vous ou un proche souffrez de laxophobie, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé mentale pour obtenir de l’aide.

    Accompagner les athlètes avec l’EMDR : dépasser les traumatismes des blessures et améliorer la performance

    Accompagner les athlètes avec l’EMDR : dépasser les traumatismes des blessures et améliorer la performance

    L’année dernière,  j’ai accompagné 2 athlètes de haut niveau en EMDR, ce qui m’a donné envie de rédiger cet article sur l’utilité de l’EMDR dans la performance sportive. J’ai été bluffée de voir qu’en matière de traitement des trauma sportifs, parfois une seule séance suffit pour lever un blocage apparu suite à une blessure. 

    Le monde du sport professionnel accorde une importance primordiale à la condition physique des athlètes, offrant un accompagnement de pointe en matière de réhabilitation physique suite à une blessure. Les sportifs bénéficient de soins complets, englobant la kinésithérapie, l’ostéopathie, la cryothérapie, la thérapie par ondes de choc, etc. Ces soins haut de gamme visent à assurer une récupération optimale, permettant aux athlètes de retrouver au plus vite leurs capacités physiques.

    Cependant, si l’aspect physique est rigoureusement pris en charge, le trauma psychologique lié à la blessure est souvent moins bien accompagné, laissant un vide dans la réhabilitation globale de l’athlète. 

     

    Les traumatismes sportifs : le physique et le mental

    Les traumatismes sportifs incluent non seulement les blessures physiques mais aussi l’impact psychologique de ces dernières. La peur de se reblesser, l’anxiété liée à la performance post-réhabilitation, et la perte d’identité sportive sont des exemples de défis psychologiques auxquels les athlètes sont confrontés. Ces aspects mentaux peuvent significativement entraver le processus de récupération et affecter le retour à la compétition.

    Fondements et efficacité de l’EMDR : témoignages de sportifs

    L’Eye Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR) est une thérapie qui permet de traiter les troubles psychologiques découlant de traumatismes. L’EMDR aide à retraiter les souvenirs traumatiques, réduisant leur charge émotionnelle négative. Cette technique s’avère particulièrement utile pour les athlètes, leur permettant de surmonter les traumatismes émotionnels et mentaux liés à leurs blessures, et ainsi favoriser une récupération complète.

    Jorrit Bergsma, distingué patineur de vitesse sur longue distance et marathonien originaire des Pays-Bas, ayant à son actif trois médailles olympiques, a concouru lors de ses deuxièmes Jeux Olympiques d’hiver en 2022. Pour pallier ses problèmes de tension et d’insomnie, il a recouru à la thérapie EMDR.

    Ayant lutté contre des difficultés de sommeil durant de nombreuses années, Bergsma, sportif de haut niveau néerlandais, a trouvé une résolution efficace dans la thérapie EMDR.

    « Ces dernières années, j’ai été moins performant lors de plusieurs compétitions à cause de la tension et du manque de sommeil. Avant une course importante, il est bon d’être tendu, cela permet de rester vif. Mais si vous l’avez aussi la nuit, votre stock d’adrénaline s’épuisera lorsque vous arriverez au départ. J’ai eu pas mal de problèmes avec ça » a exprimé l’athlète au quotidien De Telegraaf.

    La thérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), communément appliquée pour le traitement des traumatismes, lui a été bénéfique. « Ici, vous retournez à la source de la tension. Je me sens très reposé. ».

    La championne guyanaise du javelot Alexie Alaïs elle aussi à utilisé l’EMDR suite à une opération du genou. Au moment où Alexie a recommencé à pratiquer les lancers avec course d’élan, elle a ressenti une appréhension naturelle. L’inquiétude de revivre le traumatisme était présente, ainsi que la crainte de ressentir à nouveau cette douleur intense et insupportable. Pour surmonter cette épreuve, la sportive originaire de la Guyane a travaillé son mental avec l’EMDR.

    Études et résultats sur l’EMDR et les traumatismes sportifs

    Des études montrent d’ailleurs que l’EMDR est une méthode efficace pour traiter non seulement le stress post-traumatique mais aussi l’anxiété de performance et les séquelles psychologiques des blessures chez les athlètes.

    Une recherche menée par Foster et Lendl (1996) a montré que l’EMDR pouvait réduire l’anxiété de performance chez des golfeurs. Une autre étude (Thein et al., 2000) a démontré l’efficacité de l’EMDR dans la gestion du stress et de l’anxiété chez des nageurs de compétition.

    Plus récemment, une revue systématique de Glick et al. (2016) a souligné l’utilité de l’EMDR pour traiter une variété de conditions psychologiques chez les athlètes, incluant le stress post-traumatique lié à des blessures. Ces résultats suggèrent que l’EMDR pourrait jouer un rôle clé dans la récupération et la réhabilitation psychologique des sportifs traumatisés, favorisant ainsi un retour optimal à la compétition.

    Ces résultats soulignent l’importance d’une approche complète dans la réhabilitation des sportifs, où le soin mental est tout aussi prioritaire que le soin physique.

    Conclusion

    Bien que les athlètes bénéficient d’une prise en charge physique exceptionnelle après une blessure, l’accompagnement du trauma psychologique lié à cette dernière est souvent sous-estimé. L’EMDR représente une réponse centrale à ce déséquilibre, offrant une méthode efficace pour traiter les séquelles émotionnelles des traumatismes sportifs. En intégrant l’EMDR dans le processus de réhabilitation, les sportifs peuvent espérer une récupération complète, non seulement physique mais aussi psychologique, leur permettant de retrouver pleinement leurs performances et leur bien-être. La reconnaissance et l’adoption plus larges de l’EMDR dans le domaine sportif pourraient marquer une évolution significative dans la prise en charge des athlètes, où le soin de l’esprit est considéré avec autant d’importance que le soin du corps.

    10 Mythes sur l’EMDR : Ce que vous devriez vraiment savoir

    10 Mythes sur l’EMDR : Ce que vous devriez vraiment savoir

    La Thérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une approche thérapeutique largement utilisée pour traiter les chocs émotionnels, les traumatismes et les troubles liés au stress post-traumatique. Cependant, malgré sa popularité croissante, de nombreux mythes entourent encore cette méthode.

    Dans cet article, nous allons examiner et démystifier 10 des mythes les plus courants sur la Thérapie EMDR.

     

    1- La Thérapie EMDR est réservée au traitement des traumatismes
    Une idée fausse répandue est que la Thérapie EMDR ne convient qu’aux traumatismes. En réalité, la Thérapie EMDR est efficace pour une gamme variée de problèmes, y compris les chocs émotionnels, les répétitions de schémas, les traumatismes mineurs, les phobies, les deuils, et d’autres difficultés émotionnelles… Une étude publiée dans le Journal of Traumatic Stress (Wilson et al., 2000) a démontré l’étendue beaucoup plus vaste de périmètre d’actions.

    2- Les mouvements oculaires sont nécessaires pour que la Thérapie EMDR fonctionne
    Contrairement à la croyance populaire, les mouvements oculaires ne sont pas toujours nécessaires pour que la Thérapie EMDR soit efficace. D’autres formes de stimulation bilatérale, telles que les tapotements ou les stimuli auditifs, peuvent également être utilisées avec succès. En 2012, la recherche menée par Van den Hout et Engelhard (2012) l’a montré.

    3-La Thérapie EMDR efface les souvenirs
    Une idée fausse courante est que la Thérapie EMDR efface les souvenirs. En réalité, l’objectif de la Thérapie EMDR est de permettre au patient de traiter et de digérer les souvenirs de manière à ce qu’ils ne déclenchent plus de détresse émotionnelle.

    4- La Thérapie EMDR ne peut être utilisée qu’en séance individuelle

    Contrairement à cette croyance, la Thérapie EMDR peut également être réalisée en groupe, sous la supervision d’un thérapeute formé à cette méthode. (Je vous renvoie à un précédent billet de ce blog).

    5 – La Thérapie EMDR ne peut être utilisée qu’en séance avec un thérapeute
    Il est possible de s’auto-administrer la Thérapie EMDR dans certaines situations, en utilisant des ressources et des instructions appropriées fournies par un professionnel qualifié.(Je vous renvoie à un précédent billet de ce blog).

    6- La Thérapie EMDR est une thérapie longue
    Contrairement à cette idée reçue, la Thérapie EMDR est souvent une thérapie relativement brève et peut produire des résultats significatifs en quelques séances seulement, bien que la durée du traitement puisse varier en fonction des patients, de leur histoires, et de leurs attentes.

    7 La Thérapie EMDR est une solution miraculeuse instantanée
    Bien que la Thérapie EMDR puisse produire des résultats rapides pour certains patients, elle n’est pas toujours une solution instantanée et peut nécessiter du temps et de la patience pour obtenir des effets durables.

    8- La Thérapie EMDR ne fonctionne que pour les souvenirs anciens

    Bien que la Thérapie EMDR soit reconnue pour le traitement des souvenirs anciens, elle a également démontré son efficacité pour les souvenirs plus récents voir très récents.

    9- La Thérapie EMDR est une thérapie récente

    En réalité, la Thérapie EMDR a été développée dans les années 1980 par la psychologue Francine Shapiro et est depuis lors devenue une approche thérapeutique largement reconnue et utilisée.

    10-La Thérapie EMDR est dangereuse et peut causer des effets secondaires graves

    La Thérapie EMDR est une thérapie sûre et efficace lorsqu’elle est pratiquée par un professionnel qualifié et formé. Les effets secondaires sont généralement mineurs et temporaires, et tout effet indésirable peut être géré avec compétence par un thérapeute expérimenté.

     

    Maintenant que nous avons démystifié ces 10 mythes sur la Thérapie EMDR, il est important de se rappeler que cette approche thérapeutique peut offrir un soulagement significatif pour ceux qui luttent avec des problèmes émotionnels, relationnels, des souvenirs perturbants.

    Si vous êtes intéressé pour travailler sur vous même en EMDR sachez que je propose plusieurs formes d’accompagnement : la séance individuelle, la séance de groupe et la séance guidée en autonomie.