Comment prolonger les bénéfices des vacances et retrouver de l’énergie au travail ?

Comment prolonger les bénéfices des vacances et retrouver de l’énergie au travail ?

Comment prolonger les bénéfices des vacances et retrouver de l’énergie au travail ?

Il est fréquent de constater que les bénéfices des vacances disparaissent dès les premiers jours de reprise. J’ai récemment été interviewée par Libération autour de cette question :
« Comment ne pas perdre les bénéfices des vacances après quelques jours de reprise ? »

Cette question m’a fait réaliser que la vraie interrogation est plus profonde : notre rapport au travail. Si les vacances ne suffisent pas à nous recharger, le problème ne vient pas des congés, mais de notre quotidien professionnel.


Bien-être en vacances : ce qui nous régénère vraiment

Beaucoup pensent que les vacances font du bien automatiquement. En réalité, notre régénération dépend de ce que nous faisons pendant ces jours de pause. Voici trois clés pour prolonger le bien-être en vacances et au retour au travail :

1. Passer plus de temps en extérieur

Marcher, randonner, nager ou simplement profiter du soleil stimule l’humeur, réduit le stress et améliore la créativité.
Astuce bien-être : Même après la rentrée, consacrez chaque jour un moment à l’extérieur pour maintenir votre énergie.

2. Se reconnecter à son corps

Pratiquer des activités physiques, artistiques ou sensorielles permet de sortir de la surcharge mentale et de réduire l’anxiété.
Astuce bien-être : Intégrez au moins 20 minutes par jour d’une activité qui sollicite vos sens.

3. Oser la nouveauté

Découvrir de nouveaux lieux, tester des activités inédites ou changer sa routine nourrit la vitalité émotionnelle et renforce la résilience.
Astuce bien-être : Même de petits changements dans votre quotidien professionnel peuvent créer un regain d’énergie.


Pourquoi les vacances ne suffisent parfois pas : l’épuisement professionnel

Si les bienfaits des vacances s’évaporent en quelques jours, il est temps de regarder la source réelle de votre fatigue : votre travail.

Les signes d’un travail qui épuise

  • Vous êtes vidé·e mentalement dès le début de la semaine.

  • Les tâches quotidiennes semblent dépourvues de sens.

  • Vous n’avez plus l’impression d’apprendre ou de progresser.

Dans ce cas, la vraie question n’est plus « Comment prolonger les vacances ? » mais « Qu’est-ce qui dans mon travail me vide au point que même les vacances ne suffisent pas à me recharger ? »


Quelques exemples de causes de l’épuisement professionnel

1. Manque de sens

Le travail est un vecteur de développement et de contribution. Quand il devient source d’épuisement ou d’angoisse dès le retour de vacances, cela peut être le signe d’un décalage entre ce que nous faisons et ce qui nous épanouit.

Si les réponses aux précédentes questions sont négatives ou incertaines, il n’est pas surprenant que les vacances paraissent artificielles, comme une pause qui ne peut rien contre un quotidien insatisfaisant.

2. Pression de la performance

Dans certaines entreprises, la culture de la performance et de la perfection impose une pression qui dépasse largement ce qu’une personne peut supporter.

Il arrive aussi fréquemment que cette pression on se l’impose tout seul.

  • J’ai par exemple accompagné une enseignante travaillant dans une classe préparatoire réputée qui se donnait pour objectif de préparer des cours de telle sorte qu’ils ne sucitent aucune question. Une question posée était pour elle synonyme d’échec.

  • J’ai travaillé avec des thérapeutes qui s’infligent beaucoup de pression en terme de résultat de leurs patients ou clients. Par exemple certains thérapeutes ou coachs attendent des résultats immédiats de leurs clients, ce qui est irréaliste et anxiogène.

Ces attentes constantes créent une fatigue psychique qui efface rapidement les bénéfices des vacances et empêche toute récupération durable.

 


Repenser son rapport au travail pour un quotidien plus épanouissant

Pour retrouver énergie et motivation, il est essentiel de réaligner votre travail avec vos valeurs et vos besoins. Voici quelques étapes concrètes :

  • Réévaluer vos objectifs professionnels et vos priorités.

  • Identifier et réduire les sources de pression inutiles.

  • Chercher des missions offrant autonomie, apprentissage et contribution.

  • Envisager une réorientation professionnelle si le décalage avec vos valeurs est trop important.

 


Et si cette rentrée était celle de votre bien-être au travail ?

Ne laissez pas l’énergie de vos vacances disparaître en quelques jours. Cette rentrée est l’occasion idéale pour reprendre le contrôle de votre quotidien professionnel.

💡 Action immédiate :

  1. Prenez 10 minutes pour écrire ce que vous aimez et ce qui vous vide dans votre travail.

  2. Choisissez une action simple à mettre en place cette semaine pour reconnecter avec ce qui vous fait sens.

Vous n’avez pas à le faire seul·e. En tant que coach professionnel et psychologue, je peux vous aider à clarifier vos priorités, alléger les pressions inutiles et construire un quotidien professionnel durablement épanouissant.

Manager, déléguer, inspirer : que faire quand on veut tout faire soi-même ?

Manager, déléguer, inspirer : que faire quand on veut tout faire soi-même ?

Manager, déléguer, inspirer : que faire quand on veut tout faire soi-même ?

Le paradoxe du leader surinvesti

 

Vous êtes engagé, exigeant, impliqué. Vous aimez que les choses soient bien faites — et si possible, faites par vous.
Mais à force de tout porter, de tout vérifier, de tout contrôler, vous vous sentez épuisé, isolé, freiné dans votre impact.
Vous rêvez d’une équipe plus autonome, plus proactive, plus responsable. Pourtant, vous n’arrivez pas à lâcher prise sans culpabiliser ou surveiller.

Ce paradoxe est courant chez les dirigeants et managers performants. Mais il n’est pas une fatalité.

Pourquoi est-ce si difficile de déléguer ?

 

Déléguer ne se résume pas à transmettre une tâche. C’est une posture intérieure, un rapport à la confiance, à la valeur, et au contrôle.

D’après une étude Gallup (2016), les dirigeants qui délèguent efficacement génèrent 33 % de chiffre d’affaires en plus que les autres. Pourtant, peu s’y autorisent pleinement.

Voici trois freins fréquents que j’observe en coaching :

  • Le perfectionnisme : “Personne ne fera aussi bien que moi.”
    → Ce réflexe pousse à tout contrôler, mais finit par brider l’agilité de l’équipe.

  • Le besoin de prouver sa légitimité : “Si je ne fais pas, à quoi je sers ?”
    → Ce mécanisme révèle souvent une quête de reconnaissance ou une peur de “ne pas en faire assez”.

  • La peur de déranger : “Mon équipe est déjà débordée.”
    → En voulant les protéger, vous risquez de les empêcher de monter en puissance.

Comment commencer à lâcher (sans perdre le contrôle) ?

 

Déléguer ne signifie pas perdre le contrôle — cela signifie reprendre le contrôle de ce qui est essentiel pour vous.
John Demartini, expert en leadership et performance, rappelle que l’efficacité durable ne vient pas de tout faire, mais de se concentrer sur ce qui a du sens pour vous, ce qui vous énergise naturellement.

Mais que signifie “ce qui a du sens” ?

 

Selon Demartini, chacun a une hiérarchie de valeurs hautes (rien à voir avec le sens moral du terme).
Ce sont les domaines de votre vie que vous nourrissez naturellement, sans effort ni contrainte. Ce sont ces activités dans lesquelles vous êtes concentré, efficace, inspiré.

Par exemple : développer une vision stratégique, résoudre des problèmes complexes, transmettre, créer, structurer…
À l’inverse, ce qui vous vide, ennuie ou agace se situe probablement en bas de votre échelle de valeurs. Même si vous savez bien faire ces tâches, elles ne vous nourrissent pas.

Et donc, comment déléguer intelligemment ?

 

Voici quatre pistes concrètes, inspirées du travail de John Demartini :

1. Clarifiez vos vraies priorités

Repérez les tâches où vous êtes naturellement engagé, inspiré, performant. C’est là que vous êtes à votre place en tant que leader.

2. Acceptez de lâcher ce qui vous coûte

Conservez ce qui vous élève. Déléguez ce qui vous tire vers le bas, même si vous pensez bien le faire. Votre temps et votre énergie sont vos ressources les plus précieuses.

3. Déléguez à des personnes alignées avec leurs propres valeurs

Ce que vous redoutez ou négligez, quelqu’un d’autre peut l’adorer. Une tâche anodine ou pénible pour vous peut être hautement valorisante pour un membre de votre équipe, si cela correspond à ses propres moteurs.

4. Repositionnez-vous comme un leader stratégique

Déléguer, ce n’est pas abandonner — c’est un acte de conscience et de lucidité. Cela vous permet de vous recentrer sur votre rôle réel : porter une vision, accompagner, arbitrer, inspirer.

« Vous êtes le plus puissant lorsque vous êtes centré sur ce qui vous importe profondément. »
– John Demartini

Déléguer, c’est aussi faire grandir votre équipe

Ce que vous déléguez devient un levier d’autonomisation pour les autres. Vous leur offrez un espace pour apprendre, expérimenter, prendre confiance.
Vous passez du statut de “chef-orchestre qui joue tous les instruments” à celui de leader qui élève et fédère.

Et paradoxalement, c’est souvent en faisant moins que vous devenez plus impactant, plus serein, plus inspirant.

En résumé

  • Vous ne pouvez pas tout faire. Et vous n’êtes pas censé tout faire.

  • Ce qui vous pèse mérite d’être confié à quelqu’un que cela stimule.

  • Déléguer, ce n’est pas perdre la maîtrise, c’est gagner en cohérence et en leadership.

  • Le coaching peut vous aider à identifier vos zones d’excellence, vos freins invisibles, et à construire une posture de leader plus alignée, plus sereine, plus durable.

Envie d’aller plus loin ?

Je propose un accompagnement en coaching individuel pour dirigeants, entrepreneurs ou managers souhaitant sortir du surcontrôle et développer un leadership plus fluide, centré et stratégique.

Vous vous reconnaissez dans cet article ? Parlons-en lors d’un premier échange.

Gestion de Conflit au Travail : La Clé n’est pas la Logique, mais l’Émotion.

Gestion de Conflit au Travail : La Clé n’est pas la Logique, mais l’Émotion.

Gestion de Conflit au Travail : La Clé n’est pas la Logique, mais l’Émotion.

Vous êtes manager ou dirigeant et vous sentez la tension monter dans votre équipe ou avec un collaborateur ?

Un simple désaccord sur un projet qui se transforme en un affrontement personnel ?

Vous avez l’impression de passer plus de temps à gérer des susceptibilités qu’à avancer sur vos objectifs ?

Rassurez-vous, c’est une situation que tous les managers connaissent. Le problème n’est souvent pas votre logique ou vos arguments, mais une mécanique cérébrale puissante qui nous dépasse tous.

Dans cet article, je vous dévoile pourquoi les conflits s’enlisent et vous transmets la méthode la plus efficace pour les désamorcer : une approche qui consiste à arrêter de vouloir convaincre avec la raison pour commencer par adresser l’émotion. Une compétence clé que je travaille en coaching avec les dirigeants et les managers que j’accompagne.

Le Point de Bascule : Quand le Conflit Devient Personnel

Dans le monde professionnel, les désaccords sont inévitables. Le point de bascule crucial se produit lorsque la discussion quitte le terrain du problème pour se centrer sur l’individu.

Lorsque des tensions apparaissent, il est fréquent de voir les parties impliquées passer d’une analyse objective du problème à une perception subjective et souvent négative de l’autre personne. Les réflexions deviennent alors « C’est un incapable », « Il me veut du mal », ou encore « Elle refuse mon autorité » pour un manager.

Cette personnalisation du conflit est un signe que notre cerveau émotionnel et archaïque a pris le dessus.

Ce mécanisme est décrit comme l’activation du Système 1 de pensée : rapide, intuitif et basé sur nos émotions, par opposition au Système 2, plus lent et rationnel.

Face à une opinion divergente ou un désaccord, notre cerveau primitif peut interpréter l’autre comme une menace, un « prédateur » potentiel. Cette réaction de défense, héritée de nos ancêtres, nous pousse à nous protéger et à diaboliser l’adversaire.

En conséquence, au lieu de chercher des solutions au problème, l’énergie est dépensée à justifier notre propre position et à attaquer celle de l’autre. Le conflit s’ankylose, alimenté par des jugements de valeur et des interprétations négatives, rendant toute collaboration ou compromis quasi impossible.

Comprendre que la perception de l’autre comme un « ennemi » est souvent une réaction primaire de notre cerveau, et non une réalité objective, permet de prendre du recul et de réorienter le dialogue vers le problème initial.

Pourquoi vos Tentatives de « Raisonner » l’Autre Échouent ?

En tant que manager, votre réflexe est sûrement d’essayer de ramener le calme en recentrant le débat sur les faits et la logique. Pourtant, vous constatez que cela ne marche pas, et que le conflit s’intensifie même.

L’erreur que je vois le plus souvent chez les managers que j’accompagne est de vouloir parler au Système 2 (la raison) alors que c’est le Système 1 (l’émotion) qui est aux commandes. C’est comme essayer de faire des maths avec une personne en pleine crise d’angoisse : sa capacité d’analyse objective est paralysée.

Les émotions dominent, et la capacité à penser de manière claire et objective est largement altérée.

Dans ces moments-là, c’est le Système 1, le cerveau émotionnel et archaïque, qui est aux commandes. Les personnes se sentent attaquées, menacées, et réagissent avec des mécanismes de défense primitifs. Voir l’autre comme un « prédateur » n’est pas une simple métaphore, c’est une réalité psychologique intense qui paralyse toute tentative de résolution rationnelle.

La Clé : Plonger dans l’Émotion pour Mieux en Sortir

La solution efficace, bien que contre-intuitive, est d’adresser la charge émotionnelle en premier. Ce n’est qu’une fois l’émotion apaisée que la porte de la logique pourra se rouvrir.

Voici les différentes compétences que j’enseigne en coaching aux managers et dirigeants

Développer l’empathie managériale et désamorcer la charge émotionnelle

L’objectif primordial est que la personne en face de vous se sente profondément comprise ce qui désamorce la défensive et ouvre la voie à la confiance et à la révélation d’éléments de compréhension.

L’empathie managériale est la capacité à identifier, comprendre et articuler le point de vue et les émotions de l’autre personne, même si vous n’êtes pas d’accord. Elle n’est ni de la sympathie, ni de la compassion.

Ce sentiment de compréhension désamorce instantanément la défensive et ouvre la voie à la confiance et à la révélation d’éléments cruciaux pour la résolution.

Pour y parvenir, plusieurs techniques sont essentielles :

      • L’étiquetage émotionnel: Des études en psychologie ont démontré que le simple fait de nommer les émotions négatives tend à réduire l’activation de l’amygdale, la partie du cerveau associée à la peur et aux réactions de stress. Utilisez des phrases telles que « On dirait que vous êtes en colère » ou « On dirait que vous hésitez… ».
      • La projection du point de vue : Mettez-vous activement à la place de l’autre pour essayer de comprendre comment il voit les choses et ce qui est important pour lui. Cela se traduit par des phrases comme : « On dirait que pour vous, il est important de… » ou « Vous êtes quelqu’un qui cherche à faire de l’excellent travail, et pour vous, cela passe par… ».

Que ce soit pour l’étiquettage émotionnel comme la projection de point de vue, ne jamais dire « je » qui ramène vers soi et activera les défenses de l’autre « j’ai l’impression que tu/vous », « je ressens que tu es en colère », (les adeptes de la CNV n’aimeront probablement pas ce que je décrit ici…)

      • C’est aussi l’occasion de lister mentalement toutes les accusations ou perceptions négatives qu’il pourrait avoir à votre égard ou envers la situation (« Vous pensez peut être que je n’y connais rien, que je ne cherche qu’à vous imposer mon point de vue … »… »). En les anticipant, vous pouvez les valider sans les justifier, ce qui renforce le sentiment de compréhension.
      • Le ton de voix : Votre ton de voix est un outil puissant. Maintenez une voix calme et posée, articulée, en laissant des silences, avec des intonations descendantes à la fin des phrases. Cela aide à créer un environnement apaisant et à projeter une aura de sérénité, même face à l’agressivité ou à la tension.

L’écoute active

La plupart des gens n’écoutent pas vraiment ; ils écoutent pour contrer, pour formuler leur prochaine argumentation, plutôt que pour comprendre. L’écoute active est le contraire : elle consiste à se concentrer pleinement sur ce que dit l’autre, non seulement les mots, mais aussi le ton, le langage corporel.

      • Les « reflets » : Répétez les derniers mots importants ou les idées clés prononcées par l’autre. Par exemple, si la personne dit « Je suis épuisé par la surcharge de travail », vous pourriez répondre :  » par la surcharge de travail… ? » Cela l’invite à s’ouvrir davantage et à se livrer, montrant que vous êtes attentif.
      • Les résumés : Reformulez ce que vous avez compris des propos de l’autre pour vous assurer d’avoir bien saisi sa perspective et pour qu’il le constate. L’objectif est d’obtenir de l’interlocuteur un « C’est vrai », signe qu’il se sent réellement compris et que la barrière émotionnelle commence à s’estomper, permettant un terrain plus propice à la discussion.
      • Éviter le « Pourquoi » : Il est crucial d’éviter les questions commençant par « Pourquoi ». Elles sont souvent perçues comme accusatrices et peuvent mettre la personne sur la défensive, la poussant à justifier sa position plutôt qu’à explorer des solutions.

Passez de la confrontation à Rendre l’autre actif dans la résolution du problème

Une fois l’émotion désamorcée, il est temps de rendre votre collaborateur actif dans la recherche de solution. Pour cela, utilisez des questions ouvertes calibrées qui commencent par « Comment » ou « Quoi ». Elles sont perçues comme une invitation à la collaboration, contrairement au « Pourquoi » qui peut sembler accusateur.

Qu’est-ce qu’une question calibrée ?

Une question calibrée est une question ouverte qui ne peut pas être répondue par un simple « oui » ou « non ». Elle commence presque toujours par « Comment » ou « Quoi ». L’objectif est de forcer l’interlocuteur à réfléchir en profondeur et à formuler une réponse élaborée. Contrairement au « Pourquoi » qui peut sonner accusateur et mettre sur la défensive, les « Comment » et « Quoi » sont perçus comme des invitations à la collaboration et à l’explication.

À quoi servent les questions calibrées ?

Les questions calibrées sont utilisées pour rendre l’autre actif dans la résolution du problème en dirigeant sa réflexion. Elles permettent d’atteindre plusieurs objectifs clés en négociation et en communication :

    • Extraire des informations cruciales : En demandant à l’autre de s’expliquer, vous obtenez des détails sur ses motivations, ses priorités, ses contraintes et ses peurs. Ces informations sont vitales pour comprendre pleinement sa position et identifier les leviers potentiels.
    • Orienter la pensée de l’autre : Plutôt que de proposer directement des solutions ou de confronter des arguments, vous amenez l’autre à considérer des aspects spécifiques de la situation. Vous posez des questions qui l’encouragent à réfléchir à des solutions ou à des obstacles que vous souhaitez qu’il prenne en compte.
    • Engager l’autre dans le processus : Lorsque l’autre partie doit réfléchir et verbaliser ses pensées, elle s’investit davantage dans le processus de résolution. Elle passe d’un rôle passif à un rôle actif, ce qui augmente son adhésion aux solutions qui émergent.
    • Faire avancer la négociation : Si une discussion est bloquée, une question calibrée peut relancer le dialogue en demandant à l’autre comment il envisage de progresser, de mettre en œuvre un accord, ou de surmonter un obstacle. Elle transforme un « non » ou un silence en une opportunité d’exploration.
    • Préparer le terrain pour l’accord : En amenant l’autre à formuler ses propres solutions ou à exprimer ses propres contraintes, vous facilitez l’atteinte d’un accord mutuellement acceptable, car il aura l’impression d’avoir contribué activement à sa conception.

Exemples de questions calibrées :

Voici quelques exemples de questions calibrées et leur effet :

    • « Comment sommes-nous censés faire cela ? » (Invite l’autre à trouver une méthode de mise en œuvre.)
    • « Qu’est-ce qui est important pour vous dans cette situation ? » (Dirige la réflexion sur ses priorités fondamentales.)
    • « Comment pouvons-nous faire en sorte que cela fonctionne pour nous deux ? » (Pousse à une réflexion collaborative sur des solutions mutuellement bénéfiques.)
    • « Qu’est-ce qui vous a amené à cette conclusion ? » (Demande une explication du raisonnement de l’autre.)
    • « Comment pensez-vous que nous devrions gérer cela ? » (Met l’autre en position de proposer une voie à suivre.)

En maîtrisant l’art de poser des questions calibrées, vous ne forcez pas l’autre à vos vues, mais vous le guidez subtilement à travers sa propre réflexion pour qu’il devienne un participant actif et constructif dans la recherche d’une issue favorable.

Ce qu’il faut retenir

Gérer un conflit ne consiste pas à gagner un débat, mais à désamorcer une réaction émotionnelle de défense. En comprenant que vous devez d’abord parler au « cerveau émotionnel » de votre interlocuteur, vous changez radicalement votre approche. L’écoute, la validation des émotions et les questions collaboratives sont vos meilleurs outils.

Vous vous sentez dépassé ? Le coaching de manager et dirigeant est là pour ça.

Mettre en pratique ces techniques en pleine tempête demande de la méthode, de l’entraînement et du recul. C’est précisément mon rôle en tant que coach professionnelle.

J’accompagne les managers comme vous à développer ces compétences pour transformer les conflits en opportunités de renforcer leurs équipes.

Vous souhaitez développer votre leadership et gérer les situations tendues avec plus de sérénité ?

Vous pouvez réserver une première séance ou un appel exploratoire gratuit.

Nous discuterons de vos défis et verrons comment un accompagnement personnalisé peut vous aider à atteindre vos objectifs.

Bonheur et réussite : Comment redéfinir vos priorités pour une vie alignée ?

Bonheur et réussite : Comment redéfinir vos priorités pour une vie alignée ?

En tant que dirigeant, entrepreneur ou professionnel libéral, avez-vous déjà ressenti un vide malgré vos réussites ? Peut-être avez-vous coché toutes les cases du succès, mais le sentiment d’accomplissement vous échappe encore.

J’ai rédigé un article complet sur Substack sur ce sujet. Je vous en propose ici un résumé qui présente pourquoi bonheur et réussite sont souvent mal compris et comment une approche de coaching axée sur vos valeurs profondes peut transformer votre vie.

Le bonheur : un équilibre entre toutes les émotions

Pourquoi chercher un bonheur parfait est une illusion

Le bonheur est souvent perçu comme un état permanent de joie ou de satisfaction. Pourtant, cette vision est irréaliste. Selon le Dr John Demartini, chercher le « positif » tout en évitant le « négatif » mène à la déception. En coaching, nous travaillons à accepter la dualité des émotions pour cultiver un véritable équilibre émotionnel.

La réussite : une définition à personnaliser

Qu’est-ce que la réussite pour vous ?

La société nous impose des marqueurs de réussite comme l’argent, le statut social ou les biens matériels. Pourtant, une réussite dictée par ces critères externes conduit souvent à un sentiment de vide. Pour les dirigeants, entrepreneurs et professions libérales, redéfinir la réussite en fonction de leurs propres valeurs est un premier pas essentiel.

L’importance de l’alignement avec vos valeurs

Selon le Dr John Demartini, identifier vos valeurs intrinsèques et aligner vos actions avec elles est la clé d’une réussite authentique. Cela signifie dépasser les attentes sociétales pour construire une vie alignée avec ce qui compte vraiment pour vous.

L’argent et son impact limité sur le bonheur

L’étude de Kahneman et Deaton : le seuil de satisfaction

L’argent contribue au bonheur, mais seulement jusqu’à un certain point. L’étude de Daniel Kahneman et Angus Deaton montre qu’aux États-Unis, un revenu annuel de 75 000 dollars suffit pour répondre aux besoins fondamentaux. Au-delà, l’argent n’a qu’un impact marginal sur le bien-être.

Pourquoi l’argent ne garantit pas le bonheur durable

Nos biais cognitifs, comme le « biais de l’arrivée » décrit par Tal Ben-Shahar, nous font croire qu’un objectif financier ou matériel apportera un bonheur durable. Pourtant, une fois atteint, cet objectif ne comble pas le vide émotionnel qu’on imaginait.

Les biais cognitifs : ennemis de la satisfaction durable

Surestimer l’impact émotionnel des réussites

Le chercheur Dan Gilbert explique que nous surestimons l’impact des événements futurs, qu’ils soient positifs ou négatifs. Cela explique pourquoi atteindre un objectif ne suffit souvent pas à générer un bonheur durable.

Le piège de la quête du « toujours plus »

Même des dirigeants ou entrepreneurs ayant atteint des jalons financiers significatifs peuvent ressentir un vide. Ce piège de la quête sans fin repose sur une méconnaissance de nos vrais besoins et une comparaison constante avec les autres.

Construire une réussite alignée : une approche en trois étapes

1. Clarifiez vos valeurs profondes

Identifiez ce qui compte vraiment pour vous en observant où vous investissez votre temps, énergie et argent. Vos priorités révèlent vos valeurs intrinsèques, essentielles pour guider vos décisions.

2. Établissez des objectifs alignés

Une réussite alignée sur vos valeurs génère une satisfaction durable. Par exemple, si l’apprentissage est une priorité pour vous, poursuivez des objectifs éducatifs au lieu de viser des marqueurs externes comme le statut.

3. Acceptez la dualité de la vie

Il n’y a pas de succès sans échec, pas de gain sans perte. En embrassant cette dualité, vous avancez avec sérénité, en valorisant les leçons des défis rencontrés.

Coaching pour une vie alignée : passez à l’action

Vous rêvez d’une vie alignée avec vos aspirations profondes, qui va au-delà des attentes des autres ? En tant que coach, j’accompagne dirigeants, entrepreneurs et professions libérales à surmonter leurs blocages, clarifier leurs priorités et construire une vie professionnelle et personnelle qui résonne avec leurs valeurs.

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Le paradoxe du perfectionniste

Le paradoxe du perfectionniste

Perfectionniste? Tu as sûrement ressenti cette soif de maîtrise.

Ce désir d’avoir une connaissance exhaustive et des compétences affûtées jusqu’à la précision « chirurgicale ».

Mais il y a un hic : les défis, tu sais ces situations où les connaissances manquent et où tes compétences sont mises à l’épreuve, te provoquent un inconfort intense.

Pourquoi ?

Parce qu’ils pointent du doigt ces zones où tu n’as pas encore atteint la maîtrise parfaite, et cela dérange.

La connaissance isolée = Théorie

 

Quand tu poursuis la connaissance pour elle-même, sans jamais la mettre à l’épreuve, elle reste théorique.

Certes, tu accumules les informations et deviens une encyclopédie sur pattes, mais cette connaissance demeure passive et inexplorée. Les livres, les formations, les tutoriels : autant de ressources que tu consommes pour t’assurer de « tout savoir » avant même de te lancer.

Pourtant, sans défi ni mise en application, cette accumulation est incomplète. Elle manque de profondeur et ne se transforme jamais en compétence réelle.

 

La Compétence non-challengée : un potentiel inexploité

 

Les compétences seules, sans contexte, sans connaissances pour les structurer ni défis pour les aiguiser, ressemblent à un potentiel dormant.

Peut-être es-tu déjà très bon dans ton domaine : tu connais le « comment faire » et tu pourrais enchaîner les tâches mécaniquement. Mais il te manque la saveur de la découverte, cette étincelle qui vient de la confrontation avec l’inconnu.

Si tu es perfectionniste, tu pourrais ressentir une frustration immense à ce stade.

Car au fond, tu sais que tu pourrais faire plus, mais cette routine maîtrisée et non challengée te maintient dans une zone de confort qui, à la longue, peut devenir insupportable.

La quête de maîtrise : l’illusion d’un but final

 

Pourtant, en tant que perfectionniste, tu cherches ce degré de maîtrise où tu n’auras plus rien à prouver, ni à toi-même ni aux autres. Tu veux être certain de ne pas être pris au dépourvu par un manque de connaissance ou une faiblesse de compétence.

Mais voici le paradoxe : si tu atteins cet état de « zéro défaut », tu te condamnes à l’ennui. Quand tout est connu, tout est maîtrisé, il ne reste rien à découvrir. Sans l’inattendu, sans l’inconnu, le perfectionniste atteint une sorte de sommet désertique, où rien ne peut plus le stimuler.

 

Les Paradoxes

 

Et si l’essence même de ton épanouissement résidait dans ces paradoxes ?

Paradoxe #1 : Le challenge dévoile la connaissance

C’est en relevant des défis, en te confrontant à des zones d’ombre, que tu acquiers réellement des connaissances. Les grands découvreurs, les scientifiques, les artistes – tous ont osé affronter des défis où ils ne possédaient pas toutes les clés au départ. Ils se sont avancés dans l’inconnu et c’est ainsi qu’ils ont fait des découvertes cruciales. Sans ce mouvement vers l’inconnu, la connaissance reste en surface, sans profondeur ni texture.

Paradoxe #2 : L’application des connaissances développe la compétence

La connaissance seule ne suffit pas à atteindre la maîtrise. C’est en la mettant en pratique, en affrontant les défis de la réalité, que tu perfectionnes ta compétence. En appliquant ce que tu sais, tu te rends compte des ajustements nécessaires, des subtilités qui n’apparaissent que dans la pratique. Ce processus d’essai et d’erreur est ce qui fait d’une connaissance pure une compétence véritablement maîtrisée.

Paradoxe #3 : Les défis t’ouvrent la voie vers l’épanouissement

En tant que perfectionniste, tu pourrais être tenté d’éviter les défis pour ne pas risquer d’échouer. Mais ce sont ces défis que tu redoutes qui te conduisent à l’état de flow, ce moment magique où le temps semble s’arrêter, où tu es complètement absorbé dans ta tâche. C’est là, et seulement là, que tu atteins un véritable épanouissement, un état où tu te sens pleinement vivant, car tu repousses tes limites et explores ton potentiel.